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Les marchands de feu : La passion brûlante de Marie-Line et Dereck

Monde des affaires
les marchands de feu
Corps

Les marchands de feu, c’est un duo d’artistes manipulateurs de feu, une équipe d’entrepreneurs et un couple qui a choisi Trois-Rivières. Marie-Line Doyon-Tremblay et Dereck Gosselin racontent leur histoire passionnante.

 « On s’est rencontrés sur la route, dans l’Ouest canadien, il y a deux ans et demie. Chacun faisait des trucs de cirque et, quand on est revenus au Québec, on a commencé à fabriquer des jouets pour notre propre collection. C’est de là que c’est parti. Des amis ont commencé à jouer avec les accessoires qu’on s’était fabriqués, ils nous ont commandé des choses et, à partir de là, on a commencé à recevoir des messages sur facebook de monde qu’on ne connaissait pas et qui disait « Heille, j’ai entendu dire que vous faites des accessoires de feu, j’en voudrais moi aussi, c’est combien ? » On s’est dit : on va commencer à en vendre, les gens aiment ce qu’on fait, si on aime ça les fabriquer, il y a quelque chose à faire avec ça. C’est comme ça qu’on a commencé avec notre boutique Etsy il y a deux ans. »

Marie-Line et Dereck

« Nous à la base, on vient de Montréal, on est dans la communauté de feu, on connait toute cette sphère-là. Dans les jams, on amène nos nouveaux trucs, on les passe au monde, les gens les essaient. On est les seuls au Québec (et au Canada) à faire ça. À la base il y a beaucoup de monde qui fabrique leurs trucs eux-mêmes. Nous, on intervient quand tu veux une coche de plus, quelque chose de professionnel. Si l’artiste veut un équipement balancé et durable, on lui offre des accessoires qui vont faciliter sa performance. Il y a beaucoup de recherche (matériel et assemblage) en arrière de chaque accessoire ! On a une gamme de feu et une gamme de pratique sans feu. Ton premier accessoire, ce n’est pas censé être un accessoire en feu ! »

Projet Jeunes Volontaires

Les marchands de feu ont eu l’appui de la mesure de financement Jeunes volontaires durant un an. Leur projet était de développer des prototypes pour avoir de nouveaux et meilleurs produits à offrir au marché.

« On a tout le temps de la recherche et développement à faire, plein de produits à développer, on a beaucoup de matériel en stock pour des produits futurs et on est train de voir s’il y a d’autres alternatives qui seraient mieux pour ces produits-là. Jeunes Volontaires, ça nous permet de mettre du temps et de l’argent pour améliorer nos produits. Ça nous permet de développer des nouveaux accessoires qu’on avait en tête mais qu’on n’avait pas le temps de faire et de les pousser à niveau encore plus loin. Puisqu’on n’est pas obligé de se trouver des jobines à gauche à droite, là on peut vraiment mettre tout notre temps sur notre projet et focaliser là-dessus. On travaille sur notre projet 7 jours sur 7! »

« Durant l’année Jeunes Volontaires, on a suivi plusieurs formations pour nous aider à réaliser notre projet :

 « Ce que j’haïs faire, c’est les chiffres, gérer l’inventaire, la comptabilité, etc. On n’a pas le choix de le faire mais, justement, ça te met le nez dedans. Ça t’apprend plein de choses sur ton entreprise. Si tu le fais faire par quelqu’un d’autre (un comptable), t’es un peu détaché de ça, tu manques des détails et de l’info. On apprend plein de choses en s’occupant de nos affaires. Et à chaque fois, on s’organise mieux et ça devient plus facile. »

[Note de l’auteur] Malgré ça, Marie-Line a fait une excellente tenue de livre durant tout le projet ! Elle va finir par vraiment aimer ça ! Marie-Line aime surtout le côté photos, marketing, pub, site web, vidéos… tout le côté créatif. Ce que Dereck aime le plus faire dans l’entreprise c’est la recherche et le développement sur les produits.

Mentor

« Il fallait se trouver un mentor, une personne expérimentée dans notre domaine. Le mentor qu’on a rencontré est merveilleux, Chad Ferron c’est vraiment une personne fantastique. On est contents de l’avoir rencontré par l’entremise de jeunes volontaires. C’est une aide précieuse, ça adonne qu’il a un atelier chez lui, il nous a aidé à faire de l’usinage de pièces, etc. On est tombés sur une perle. »

Trois-Rivières

« On s’est installés à 3Ri pour la compagnie. Puisque les loyers sont deux fois moins cher qu’à Montréal, on n’a pas à travailler deux fois plus juste pour payer notre loyer. En plus, côté cirque, 3Ri c’est vierge comme territoire, on peut développer la communauté. Avec un ami, qui va à l’Université, on a commencé un projet de jams de cirques gratuits à l’UQTR. On apporte plein de jouets et les gens peuvent l’essayer, les étudiants et le grand public aussi. Allez voir sur le groupe Facebook Cirqueux trois-rivieres .

Tri Flow Fest

« On a organisé le Tri flow fest en juin dernier. C’était le premier festival de flow art au Québec. C’était une fin de semaine de formation au domaine scout St-Louis-de-France. On a rassemblé tous les arts du mouvement ; cirque, jonglerie, mouvement de corps, acroyoga, clown, combats de scène et manipulation de feu, bien sûr. »

« Ensuite, on part en mode conquête et exploration du territoire (canadien), en participant à tous les festivals de cirque possible et tous les événements qu’on peut. On a tout à faire pour développer le marché de l’ouest canadien. On revient de Jaco, Costa Rica, on a été engagé par un festival de musique électronique pour être des artistes de feu. L’année prochain on va être fire lead, on va s’occuper de la sécurité et des autres artistes du festival. »

tri-Flow-Fest 2018

Ce que vous devez retenir, c’est que Les marchands de feu sont des entrepreneurs indépendants, originaux, très travaillants, qui sont en train de transformer leur style de vie en emploi, ce qui est souhaitable à tout le monde pour être heureux dans sa vie professionnelle. Je leur souhaite de s’épanouir dans la vie et la carrière qu’ils sont en train de se créer. Bon succès !

 

Rapporté d’une entrevue avec Marie-Line et Dereck le 7 mars 2018, mise à jour le 4 septembre 2018.

Publié par

Grégoire Brière
J’aime développer des projets et améliorer les façons de faire au CJE. C’est peut-être parce que j'ai de la misère à faire exactement la même chose deux fois de suite. Je suis un touche-à-tout qui s’intéresse à l’humain, à la musique, aux finances, au design graphique, à l’écriture, etc. Pour le meilleur et pour le pire, des fois je suis profond, léger, réfléchi ou un indomptable rebelle, selon l’humeur. C'est incroyable à quel point le milieu de travail du CJE me convient et je m’y investis à fond !