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Démystifier l’écriture neutre et inclusive

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Tu as peut-être déjà remarqué l’écriture inclusive dans des publications, que ce soit celles du CJE ou ailleurs? J’ai donc envie aujourd’hui de démystifier un peu ce que c’est et de peut-être t’initier à l’écriture inclusive!

J’entends parfois des gens dire que l’écriture inclusive ou neutre est un phénomène nouveau. Toutefois, au Moyen Âge, l’écriture en doublet (ex. : les employés et employées, les travailleurs et travailleuses…) était chose commune. Ce n’est donc pas un phénomène nouveau de vouloir représenter également tous les genres, mais les réformes en français ont mis ça de côté. En 1978, le Conseil du statut de la femme dépose un rapport pour qu’il y ait une désexualisation de la langue. En 1981, l’Office de la langue française au Québec recommande la rédaction neutre. Pourtant, on continue de voir la fameuse phrase : le masculin a été utilisé pour alléger le texte. Mais est-ce que ça rend vraiment un texte plus lourd d’utiliser l’écriture neutre ou inclusive? Le cerveau s’y fait rapidement!

Bon, écriture neutre ou écriture inclusive, c’est la même chose?! En fait, dans l’écriture neutre, on recherche une neutralité qui pourra représenter tout le monde. Par exemple, au lieu de dire les employés et employées, on pourrait utiliser le personnel ou l’équipe de travail. Le langage inclusif quant à lui se veut un langage qui n’exclut personne et qui représente bien les différents genres.

Étant conseillère d’orientation, mon regard sur l’écriture inclusive est beaucoup porté sur les métiers. Par exemple, j’entends encore beaucoup de femmes incertaines face à des métiers plus typiquement masculins, puisqu’elles ne se sentent pas représentées dans ces métiers. On parle toujours d’électriciens, de charpentiers-menuisiers, d’ingénieurs ou de techniciens en architecture. Pourtant, il y a aussi des électriciennes, des charpentières-menuisières, des ingénieures et des techniciennes en architecture! À force d’avoir une représentation typiquement masculine de ces métiers, certaines femmes continuent de penser que ce ne sont pas des métiers pour les femmes. En contexte de pénurie de main-d’œuvre, cela devient encore plus problématique.

Donc plus concrètement, il existe plusieurs façons d’écrire en écriture inclusive, mais l’objectif demeure le même. À titre d’exemple :

  • la parenthèse : étudiant(e)
  • le point : enseignant.e
  • la barre oblique : adjoint/e
  • le point médian : conseiller·ère
  • le trait d’union : administrateur-trice
  • le doublet : les employés et employées

Selon le type de rédaction que tu fais, tu peux choisir de privilégier le doublet ou le point qui sont les formes les plus facile à écrire et à lire. Si tu le souhaites, tu peux aussi utiliser le point médian. À ce sujet, si tu te demandes comment le faire sur ton clavier, c’est super simple! Tu n’as qu’à maintenir la touche ALT et ensuite faire les chiffres : 0, 1, 8 et 3. Dès que tu relâches le ALT, le point apparait. À ton tour, il te reste juste à te lancer!

Publié par

Marie-Hélène Lafleur
Travaillant au CJE depuis 2011, je suis passionnée de l’être humain! C’est avec beaucoup d’empathie, de douceur et d’écoute que j’accompagne les jeunes adultes en orientation professionnelle. J’aime aider mes clients à mieux se connaître, définir leurs objectifs de carrière et préparer leur retour à l’école.