Diversité sexuelle, parlons-en!
Loin de moi l’idée de te faire la morale, bon, j’avoue que commencer avec cette phrase c’est déjà presque te faire un peu un sermon. Sache que ce n’est pas du tout dans cette voie que je désire m’aventurer. Dernièrement, on m’a approché pour écrire un texte en lien avec la Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie. J’ai dû y penser à plusieurs reprises et tourner ça de tous les côtés. Tellement pas parce que je n’avais pas envie, mais plutôt parce que j’avais envie de bien faire les choses. Pis finalement, j’ai décidé de me lancer. Qu’est-ce qui a fait la différence ou qui a influencé ma réflexion ? C’est bien simple et malheureux d’un autre côté, mais je me suis jeté à l’eau parce que j’ai l’impression qu’il reste encore beaucoup de travail de sensibilisation à faire. L’équipe du GRIS Mauricie/Centre-du-Québec fait un boulot exceptionnel à cet égard. Je t’en parle un peu plus bas.
Rédiger ce texte, m’a aussi amené à faire différentes lectures et j’ai appris que la date du 17 mai est tout sauf une date choisie au hasard sur un calendrier. Elle a une signification très importante pour les personnes de la diversité sexuelle puisque c’est (seulement) en 1990 que l’homosexualité a été enlevée de la liste des maladies mentales de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Quand je te dis qu’il reste du travail à faire, tu comprends mieux maintenant ? Il suffit d’un petit calcul mental pour comprendre que ça fait à peine 29 ans qu’être une personne homosexuelle n’est pas considéré comme un individu nécessitant un suivi médical.
Aussi cliché que cela peut avoir l’air, je pense sincèrement que la sensibilisation et le changement part de chaque individu. Tout d’abord dans le choix du vocabulaire que tu utilises. Tsé demander à ton petit cousin s’il a une blonde, ce n’est pas mal en soi, mais pourquoi ne pas ouvrir la question davantage à savoir s’il a une blonde un chum ou simplement quelqu’un dans sa vie. Bon, peut-être que ta tante Ginette sera surprise la première fois qu’elle t’entendra dire ça, mais ne t’inquiète pas elle s’y fera rapidement. Cette situation sera également beaucoup moins inconfortable pour ton petit cousin puisqu’il risque de sentir une plus grande ouverture de ta part.
Tu te rappelles plus haut, je t’ai parlé du GRIS Mauricie/Centre-du-Québec ?
Si tu te demandes ce que ça mange en hiver le GRIS Mauricie/Centre-du-Québec, je t’explique. C’est un organisme de la région qui organise différentes activités de sensibilisation (principalement dans les milieux scolaires) afin de démystifier l’homosexualité et la bisexualité. J’adhère complètement à leur façon de penser qui dit qu’en renseignant les gens, qu’en réduisant l’ignorance, les préjugés et les stéréotypes on lutte contre les formes de discrimination. Tu peux jeter un coup d’œil à leur site internet.
Je te propose d’aller jeter un coup d’œil sur le site Ensemble contre l’homophobie et la transphobie. Tu y trouveras une tonne d’activités hyper intéressantes. La programmation s’étale sur quatre jours passant de la littérature, au yoga, projection de film, rencontres enrichissantes et le tout se clôture par une grande marche de sensibilisation.
Tsé en terminant, j’ai envie de te dire que si tu te questionnes sur ton identité, que tu ne sais pas trop vers qui te tourner ou que tu as simplement besoin de jaser, sache que tu peux trouver dans ta région des organismes faisaient preuve de beaucoup d’ouverture pouvant t’aider dans ton cheminement. N’hésite pas !